«Éliminer toute possibilité de paix»: l'OLP met en garde Israël contre ses plans relatifs à la Cisjordanie

Le secrétaire-général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a mis en garde contre l'annexion de pans de la Cisjordanie prévue par Tel Aviv dans le cadre de l'accord du siècle, indique l’agence de presse palestinienne Wafa. Pour M.Erekat, un tel acte reviendrait à «éliminer toute possibilité de paix dans la région».
Sputnik

Saeb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a accusé dimanche 14 juin le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de tenter de tuer toute possibilité de paix dans la région, annonce l’agence de presse palestinienne Wafa.

«Si Netanyahou annexe ne serait-ce qu’un pouce du territoire palestinien, cela reviendrait à éliminer toute possibilité de paix dans la région», a déclaré M.Erekat lors d’une rencontre qui a eu lieu le 14 juin au Jerusalem Press Club.

«Si Netanyahou annexe une quelconque partie des territoires palestiniens occupés, il doit être prêt à prendre ses responsabilités en tant que [représentant du, ndlr] pouvoir-occupant, car l'annexion signifie la destruction de l’Autorité palestinienne», a-t-il ajouté.

L'annexion prévue pour le 1er juillet

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Fin mai, le Premier ministre israélien a annoncé la date de l'annexion de parties de la Cisjordanie dans le cadre de «l'accord du siècle» du Président américain, Donald Trump. Selon Netanyahou, l'extension de la souveraineté israélienne aux colonies juives de Cisjordanie aura lieu le 1er juillet, et le changement de cette date n'est pas prévu. Plus tard, le ministre israélien de l'Enseignement supérieur et des Ressources en eau, Zeev Elkin, a déclaré dans une interview à la presse que la date de l'annexion pourrait être retardée de plusieurs jours ou semaines.

Les autorités israéliennes se sont mises à prendre des mesures concrètes concernant l'annexion. Le vice-Premier ministre d'Israël, Benny Gantz, a donné au chef de l'état-major des instructions visant à accélérer la préparation de l'armée pour l'extension de la souveraineté israélienne sur certaines parties de la Cisjordanie.

«L’accord du siècle»

Le 28 janvier, le Président des États-Unis a présenté son plan pour le règlement du conflit israélo-palestinien, connu sous le nom de «l’accord du siècle». Il reconnaît notamment Jérusalem comme capitale indivisible de l’État hébreu et ouvre la voie pour Israël à l’annexion de territoires en Cisjordanie et à l'extension de sa souveraineté sur la Vallée du Jourdain. Le plan prévoyait également de créer un État palestinien démilitarisé, privé du contrôle sur ses frontières et sur son espace aérien. D’après l’accord, c’est le village d’Abu Dis, à l’est de la ville de Jérusalem, qui devrait devenir la future capitale de la Palestine.

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La Palestine et plusieurs pays ont rejeté ce plan, estimant qu’il prive le peuple palestinien du droit aux territoires prévus par les résolutions de l’Onu.

Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lui aussi s’est opposé à ce plan en soulignant que l’État palestinien devait être reconnu dans les frontières de 1967 avec sa capitale à Jérusalem.

Le 19 mai, Abbas a annoncé que la Palestine avait décidé de rompre tous les accords avec les États-Unis et Israël suite aux projets de Tel Aviv concernant l’annexion des territoires palestiniens.

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