De nombreux Tunisiens se sont indignés suite à la publication par la presse nationale d’informations faisant état d’une vente aux enchères à venir de 114 pièces archéologiques tunisiennes à l’Hôtel Drouot de Paris. Face à une telle réaction, l’Institut national du patrimoine (IPN) précise dans un communiqué publié le 1er juin sur son compte Facebook l’origine de ces pièces et affirme entreprendre des démarches pour empêcher cette vente et racheter ces objets d’art.
Ainsi, l’IPN rapporte que les 114 pièces en question n’ont pas été détournées d’un musée ou d’un dépôt national. Il souligne «qu’elles sont, en grande partie, la propriété privée de Ahmed Djellouli [fils de Mohammed Habib Djellouli (1879-1957), Caïd-Gouverneur de Kairouan, de Nabeul, et de Beja, puis Ministre de la Plume et Ministre de la Justice durant le protectorat français de Tunisie, ndlr], décédé en 2011».
L’IPN soupçonne-t-il un trafic?
L’Institut national du patrimoine explique que les pièces en question n’ont pas fait l’objet d’une «autorisation de sortie du territoire de la part du ministère des Affaires culturelles». «La date à laquelle ces pièces archéologiques avaient quitté le territoire tunisien reste inconnue», ajoute l’institut, laissant planer le doute sur un réseau de trafic d’objets archéologiques.
En conclusion, l’IPN dit «se réserver le droit d’engager les procédures judiciaires».