Les parents des élèves des établissements scolaires français au Maroc et en Tunisie sont en colère contre l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) qui leur demande, «injustement» selon eux, de payer les frais de scolarité du troisième trimestre, alors que toutes les écoles dans les deux pays sont fermées depuis plus de deux mois en raison du Covid-19.
«Les négociations avec l'Agence pour l’Enseignement français à l’étranger sont toujours en cours pour ajuster cette facturation selon le service rendu et comme soutien aux efforts financiers complémentaires engendrés aux familles par l’enseignement à distance en cette période de crise», souligne la note.
Et d’ajouter qu’«une enquête d’évaluation de l’enseignement à distance, depuis le début du confinement, fait ressortir l’avis des parents qui sont pour une facture "négociée", tenant compte du surcoût supporté par les familles».
Renégocier le contrat financier
Enfin, dans la même optique, les parents revendiquent «le gel des augmentations des frais de scolarité sur les trois prochaines années, un moratoire sur les travaux non engagés en donnant la priorité au numérique, mais également une homogénéisation et une mise à niveau de l'enseignement à distance», conclut le communiqué.
La colère d’un parent en Tunisie
«L’AEFE met en avant ces propres difficultés financières qui sont le résultat de sa propre gestion. Les familles n’ayant aucun droit de regard sur cette gestion alors qu’ils participent à part égale avec l’État français au budget de ces établissements en gestion directe (EGD)», a-t-il ajouté, dénonçant le fait que l’agence privilégie «une position de gestion dominante à savoir le paiement contre la réinscription de vos enfants…».
Selon ce parent, cette position de l’AEFE relève du harcèlement et s’apparente à du chantage, ce qui est inadmissible. Il rappelle que cette agence a normalement pour mission de «représenter les valeurs de la France et de la francophonie».