La Tunisie veut empêcher la vente aux enchères de 114 pièces archéologiques du pays en France

© AP Photo / Christophe EnaParis
Paris - Sputnik Afrique
S'abonner
Pas moins de 114 pièces archéologiques tunisiennes léguées par Mohammed Habib Djellouli, imminente personnalité historique, seront vendues aux enchères le 11 juin à Paris. L’Institut national tunisien du patrimoine a lancé une action pour empêcher la vente et récupérer ces objets historiques.

De nombreux Tunisiens se sont indignés suite à la publication par la presse nationale d’informations faisant état d’une vente aux enchères à venir de 114 pièces archéologiques tunisiennes à l’Hôtel Drouot de Paris. Face à une telle réaction, l’Institut national du patrimoine (IPN) précise dans un communiqué publié le 1er juin sur son compte Facebook l’origine de ces pièces et affirme entreprendre des démarches pour empêcher cette vente et racheter ces objets d’art.

Ainsi, l’IPN rapporte que les 114 pièces en question n’ont pas été détournées d’un musée ou d’un dépôt national. Il souligne «qu’elles sont, en grande partie, la propriété privée de Ahmed Djellouli [fils de Mohammed Habib Djellouli (1879-1957), Caïd-Gouverneur de Kairouan, de Nabeul, et de Beja, puis Ministre de la Plume et Ministre de la Justice durant le protectorat français de Tunisie, ndlr], décédé en 2011».

Tunis - Sputnik Afrique
Écoles françaises au Maroc et en Tunisie: les parents s’insurgent contre le paiement de la totalité du 3e trimestre
Alors que la vente est prévue jeudi 11 juin 2020 à 14h00, l’IPN annonce avoir pris contact «avec l’ambassadeur délégué permanent de Tunisie auprès de l’UNESCO dans le but d’empêcher la tenue de la vente aux enchères». Et de préciser «la prédisposition de la Tunisie de les acheter via les canaux diplomatiques, le cas échéant».

L’IPN soupçonne-t-il un trafic?

L’Institut national du patrimoine explique que les pièces en question n’ont pas fait l’objet d’une «autorisation de sortie du territoire de la part du ministère des Affaires culturelles». «La date à laquelle ces pièces archéologiques avaient quitté le territoire tunisien reste inconnue», ajoute l’institut, laissant planer le doute sur un réseau de trafic d’objets archéologiques.

En conclusion, l’IPN dit «se réserver le droit d’engager les procédures judiciaires».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала