Dans le contexte de la chute des prix du gaz suscitée par la pandémie de Covid-19, la Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) a profité de l’occasion pour racheter les actions détenues par la compagnie espagnole Cepsa Holding dans la société Medgaz SA qui gère et exploite le gazoduc offshore (Medgaz) reliant l'Algérie à l'Espagne, devenant l’actionnaire majoritaire, indique un communiqué de Sonatrach publié sur son site officiel.
«La participation de Sonatrach passe ainsi de 42,96% à 51 % dans la société Medgaz SA», précise le communiqué qui ajoute que les 49% restants sont détenus par son partenaire historique espagnol Naturgy. La Sonatrach «renforce ainsi sa position en tant que fournisseur majeur et fiable du gaz algérien aux clients importateurs vers l'Europe, en particulier la péninsule ibérique à travers le gazoduc Medgaz», souligne le document.
L’Algérie, qui exporte actuellement 8,2 milliards de mètres cubes vers l’Espagne via le gazoduc Medgaz d'un diamètre de 24 pouces et d'une longueur de 210 kilomètres, augmentera sa capacité à 10,2 milliards de mètres cubes au cours du 1er trimestre 2021 grâce au rajout d'un quatrième turbo-compresseur au niveau de la station de compression de Beni-Saf, dans l’ouest de l’Algérie, conclut le communiqué.
Le contexte du coronavirus
Cette situation est due à l'effondrement des prix du gaz sur les marchés internationaux. D’après les statistiques de la Cores, société qui gère les réserves espagnoles d’hydrocarbures, ceci a permis aux États-Unis d’augmenter leurs exportations vers l’Espagne, dépassant celles de l’Algérie pour le deuxième mois consécutif.
L’Algérie est le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, car elle dispose de deux pipelines sous-marins qui relient les deux pays, ce qui rend le transport beaucoup moins cher. 60% de la capacité d’acheminement de Medgaz sont destinés au marché espagnol; le reste est consacré à l’exportation vers d’autres pays européens.