La National Oil Corporation (NOC) libyenne veut augmenter sa production de pétrole et de gaz et souhaite que la Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrch) y participe dans le cadre d’un partenariat, rapporte le site spécialisé Oil and Gas Middle East, citant le président de la NOC, Mustafa Sanalla.
Dans le même sens, les deux parties ont décidé de constituer un groupe de travail conjoint chargé d'étudier les questions d'intérêts communs et les opportunités dans le domaine du pétrole et du gaz. Ils ont également convenu que Sonatrach prendrait les mesures nécessaires pour accélérer la reprise de ses activités en Libye, suspendues depuis novembre 2018 pour des raisons de sécurité.
La coopération entre Noc et Sonatrach, «un exemple de l’intégration maghrébine»?
S’exprimant au cours de la première session du forum, consacrée au climat des affaires au Maghreb, le responsable a réfuté le constat établi par quelques panélistes, selon lequel «l’intégration maghrébine demeurait dérisoire». Il a relevé que «la coopération pétrolière entre l’Algérie et la Libye illustrait la volonté des deux pays à renforcer davantage leurs relations économiques».
«Nous comptons sur le retour du groupe pétrolier algérien (Sonatrach) en Libye avec l’amélioration de la situation sécuritaire», a-t-il soutenu.
Quels sont les enjeux géostratégiques du conflit en Libye?
L'ex-chef d'état-major de l'Armée de terre algérienne et expert en sécurité et stratégie, le général-major à la retraite Abdelaziz Medjahed, a commenté à Sputnik l'évolution de la situation en Libye et ses enjeux géostratégiques.
«L'Occident veut avoir la mainmise sur l'énergie pour dominer le monde», a-t-il déclaré. «Après le dollar [dans le cas des États-Unis, ndlr], ils veulent s'accaparer l'énergie et ils font tout pour», a-t-il ajouté.
L'expert, également ex-directeur de l'École militaire de Cherchel, a considéré que, concernant ce qu'il se passe en Libye, au Mali, au Nigeria et en Afrique en général, «il ne faut pas chercher longtemps pour trouver qui est derrière». En plus de l'exploitation des richesses du continent, «ils sont actuellement en train de déplacer les terroristes qui ont combattu en Syrie vers l'Afrique». «L'Occident cède la Syrie, il essaie aussi de se retirer de ce pays, mais tout en cherchant à consolider ses positions en Afrique», a ajouté l'ex-haut gradé.
Dans le même sens, le spécialiste a affirmé que l'Otan, les États-Unis et la France sous Sarkozy avaient décidé d'attaquer la Libye parce que «Kadhafi a donné les contrats d'exploitation du pétrole et du gaz à la Russie, à la Chine et à l'Algérie, excluant ainsi les compagnies occidentales».