L’Allemagne emboîte le pas à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à la France et à de nombreux autres pays: elle interrompt à son tour ses essais cliniques sur le traitement du Covid-19 par la chloroquine et l’hydroxychloroquine, indique le Spiegel.
Entre-temps, les résultats préliminaires de l’étude sur l’innocuité des médicaments seront évalués par un comité indépendant, après quoi la question de la reprise des essais sera tranchée.
Aucune sonnette d’alarme
Selon M.Kremsner, leurs recherches n’ont pas encore confirmé un éventuel lien entre l’apparition d’effets néfastes et le traitement par ces molécules. Il suppose cependant qu’elles ont pu être administrées lors d’autres études à des patients exposés à un risque majeur de développement d’effets secondaires et auxquels le médicament ne devrait pas être administré.
Aucun problème n’ayant été signalé au cours des essais menés à l’université de Tübingen, le scientifique a confiance dans la reprise de l’étude.
Débat autour de la prescription
Mis en avant par le professeur marseillais Didier Raoult, l’usage de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 est au cœur de la polémique depuis plusieurs mois.
Les tests ont été provisoirement suspendus par l’OMS, alors que la France, l’Italie et la Belgique ont interdit la prescription de ces molécules dans le traitement.
La Russie continue d’utiliser à faible dose l'hydroxychloroquine, prescrite aux patients qui ne présentent pas de risque élevé de développer de l’arythmie, en raison de l’absence de médicaments analogues contre le nouveau coronavirus. Au cours du traitement, la fréquence cardiaque est contrôlée chez tous les patients.