D’anciens collaborateurs de Laetitia Avia, qui ont dénoncé dans Mediapart des humiliations à répétition dans leur travail, préparent une plainte pour «harcèlement moral» contre la députée LREM, a annoncé lundi leur avocate dans un communiqué.
Mais les témoignages anonymisés de cinq de ses ex-assistants parlementaires recueillis par Mediapart ont semé le trouble sur d’éventuelles contradictions entre le discours public de l’élue contre les discriminations et ses pratiques au travail.
Dans l’article, la députée est accusée de moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d’une élue et d’humiliations, harcèlements et abus de pouvoir sur ses collaborateurs.
Sont également évoqués des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes dans ses échanges avec son équipe.
«Accusations mensongères» et «manipulation»
La députée a annoncé qu’elle allait porter plainte en diffamation contre le journaliste de Mediapart, parlant «d’accusations mensongères» et de «manipulation».
Au début du confinement, le même journaliste avait, dans un article publié par Libération, accusé la députée d’avoir «remué ciel et terre pour faire revenir dans la capitale une de ses collaboratrices, malade et en vacances».
La présidence de l’Assemblée nationale et celle du groupe LREM ont été avisées de l’affaire. La cellule anti-harcèlement lancée en février a également été saisie ainsi que la déontologue.
La députée doit prendre la parole lundi soir devant le bureau exécutif de LREM, dont elle est membre, «mais il n’y a pas de convocation ou d’audition inscrite à l’ordre du jour» liées à cette affaire, a appris l’AFP auprès du mouvement.