Des ex-collaborateurs de la députée Avia vont porter plainte contre elle

© AFP 2024 ZAKARIA ABDELKAFILaetitia Avia
Laetitia Avia - Sputnik Afrique
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Après avoir dénoncé dans Mediapart des humiliations dans leur travail, des ex-collaborateurs de Laetitia Avia, avocate et militante de la première heure de LREM, préparent une plainte pour «harcèlement moral» contre elle.

D’anciens collaborateurs de Laetitia Avia, qui ont dénoncé dans Mediapart des humiliations à répétition dans leur travail, préparent une plainte pour «harcèlement moral» contre la députée LREM, a annoncé lundi leur avocate dans un communiqué.

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Avocate et militante de la première heure de LREM, Laetitia Avia est à l’origine de la loi contre les contenus haineux sur Internet adoptée le 13 mai.

Mais les témoignages anonymisés de cinq de ses ex-assistants parlementaires recueillis par Mediapart ont semé le trouble sur d’éventuelles contradictions entre le discours public de l’élue contre les discriminations et ses pratiques au travail.

Dans l’article, la députée est accusée de moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d’une élue et d’humiliations, harcèlements et abus de pouvoir sur ses collaborateurs.

Sont également évoqués des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes dans ses échanges avec son équipe.

«Accusations mensongères» et «manipulation»

La députée a annoncé qu’elle allait porter plainte en diffamation contre le journaliste de Mediapart, parlant «d’accusations mensongères» et de «manipulation».

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«Certains (des collaborateurs) sont partis, aucun ne s’est jamais plaint de harcèlement. Presque tous m’ont sollicitée après leur départ, pour me demander des conseils, des recommandations, ou simplement me donner de leurs nouvelles - bien loin du tableau mensonger dépeint par l’article de Médiapart», avait-elle réagi sur Twitter après la parution de ces témoignages.

Au début du confinement, le même journaliste avait, dans un article publié par Libération, accusé la députée d’avoir «remué ciel et terre pour faire revenir dans la capitale une de ses collaboratrices, malade et en vacances».

La présidence de l’Assemblée nationale et celle du groupe LREM ont été avisées de l’affaire. La cellule anti-harcèlement lancée en février a également été saisie ainsi que la déontologue.

La députée doit prendre la parole lundi soir devant le bureau exécutif de LREM, dont elle est membre, «mais il n’y a pas de convocation ou d’audition inscrite à l’ordre du jour» liées à cette affaire, a appris l’AFP auprès du mouvement.

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