Le journaliste saoudien Fahid Al Shamri suscite encore l’indignation au Maroc après une vidéo publiée sur les réseaux sociaux dans laquelle il affirme que l’économie marocaine est tenue par les transferts d’argent venant de l’étranger, notamment de la «prostitution». Critiquant la place du secteur du tourisme dans l’économie du royaume chérifien, ainsi que dans celles de la Jordanie et de l’Égypte, il estime que les économies de ces trois pays se sont effondrées suite à la pandémie de Covid-19.
Ces pays «dépendent fortement du tourisme parce qu'ils sont paresseux et préfèrent rester oisifs et attendre que les touristes viennent dépenser de l'argent», poursuit-il, soulignant que le Maroc, la Jordanie et l'Égypte ont construit des stations balnéaires pour attirer les touristes européens qui «pissent dessus».
Encore le Maroc
Il indique par ailleurs que contrairement à ce que déclarent les autorités marocaines, à savoir que «les envois de fonds des immigrés marocains s'élèvent à 60 milliards de dollars par an», «le chiffre réel ne dépasse pas huit milliards de dollars».
«La majeure partie de ces envois de fonds provient de la prostitution», assure-t-il, alléguant que le Maroc «envoie ses femmes à l'étranger se livrer à la prostitution».
Le Maroc, une économie diversifiée
En effet, dans son rapport de février 2020, l’Office des changes informe que le royaume chérifien a exporté en 2019 pour 32,75 millions de tonnes de produits industriels contre 28,7 milliards de dollars.
Le secteur de l’automobile a représenté 27,3% de la structure globale des exportations marocaines, selon l’office, qui ajoute que l’agriculture et l’agroalimentaire ont représenté 4,1%, l’aéronautique 7,3%. À ceci s’ajoutent les vêtements, les chaussures, les médicaments et autres produits pharmaceutiques, l’électricité, les lubrifiants et autres produits énergétiques.