Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi aux accusations de négligence concernant les ressortissants bloqués dans des aéroports étrangers, notamment à Istanbul, en raison du coronavirus. Celles-ci ont été portées à son égard par certains responsables politiques, indique un communiqué rendu public jeudi 26 mars et relayé par la presse locale.
Le cas de la Turquie
Pour ce qui est des Algériens bloqués à l’aéroport d’Istanbul et qui font l’objet d’une vive polémique notamment sur les réseaux sociaux, le ministère a apporté des éclaircissements concernant leur situation, tout en les rassurant «quant à leur rapatriement en Algérie».
En effet, la diplomatie algérienne a expliqué que le problème qui retardait ledit rapatriement concernait en premier lieu «la confirmation de l’identification d’un grand nombre d’entre eux». En second lieu, conformément aux dispositions d’hygiène et d’isolement sanitaire appliquées dans tous les aéroports du monde pour les vols internationaux, ces ressortissants sont tenus d’observer une période de confinement de 14 jours avant d’embarquer.
En collaboration avec le ministère des Transports, le ministère des Affaires étrangères rappelle que «les ressortissants algériens bloqués à l’étranger, au nombre de 1.811 à la date du 21 mars passé, ont tous été rapatriés à bord de six vols spéciaux, mobilisés à cet effet», conformément aux instructions du Président Abdelmadjid Tebboune.
Les accusations d’un député
«Il y a une absence totale du ministère des Affaires étrangères au moment où de nombreux Algériens sont en souffrance que ce soit au niveau de l’aéroport d’Istanbul ou de Kuala Lampur», a affirmé le député, ajoutant qu’ils «ont lancé un appel aux autorités algériennes en vue de leur rapatriement».
Notant que des opérations de rapatriement d’Algériens ont eu lieu ces derniers jours, M.Benkhellaf a relevé que «malheureusement, il en reste encore un bon nombre en Turquie et en Malaisie». Selon lui, «entre 1.000 à 1.200 passagers, dont 200 disposent de billets Air Algérie» à Istanbul et «180 à Kuala Lampur».
Enfin, il a assuré que «ce sont les deux seuls cas signalés», assurant être «en contact permanent avec les passagers bloqués» dans ces deux pays.