Alors que la pandémie de coronavirus a été déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), certains Algériens continuent de manifester chaque vendredi, bravant ainsi toutes les mesures de restriction et de prévention édictées par l’OMS. Certains internautes impliqués dans le Hirak tentent même de tourner en dérision le gouvernement, l’accusant d’instrumentaliser le virus pour casser le mouvement social.
«Le Hirak du 22 février n'est plus le Hirak d'aujourd'hui»
«Certains croient que le gouvernement cherche à trouver des justifications politiques pour interdire le Hirak», a lancé M.Djerad, soulignant que ces mêmes personnes propagent l’idée que «le peuple est contre ses dirigeants».
Le Premier ministre s’est contenté de répondre: «Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise face à l'absurdité?». «Aujourd'hui, le pays est face à une pandémie mondiale et on accuse le gouvernement d'être derrière cela, entre le sublime et le ridicule, il y a un pas», a-t-il fustigé, appelant les Algériens «qui sortent le vendredi à faire attention, il s'agit de leur vie et de leur santé».
Noureddine Melikechi, imminent savant algérien qui travaille à la NASA, a également appelé sur Twitter tous ses compatriotes à suspendre temporairement le Hirak, dont il est un soutien public notoire.
La situation sanitaire en Algérie
Alors que le premier cas d'infection au coronavirus a été annoncé en Algérie le 25 février — un Italien arrivé dans le pays le 17 — le nombre de contaminés a progressé pour s'établir le 15 mars à 54. Quatre décès ont été constatés.
Le Président Abdelmadjid Tebboune avait auparavant ordonné la fermeture des écoles et universités à partir du 12 mars, et jusqu'au 5 avril, date de la fin des vacances scolaires, annonce la présidence dans un communiqué. Les crèches, les écoles privées et coraniques, ainsi que celles d'enseignement professionnel, sont également concernées par la mesure.
Le gouvernement avait annoncé le 10 mars l’annulation de tous les rassemblements sportifs, culturels et politiques.