Des homosexuels algériens ont décidé de manifester pour la première fois avec une banderole commune vendredi 21 février, à l’occasion du premier anniversaire du Hirak, le mouvement populaire de contestation né le 22 février 2019, indique Libération.
Quelques témoignages
S’exprimant au micro de Libération, Hamid précise: «Je suis militant du RCD [Rassemblement pour la culture et la démocratie, un parti d’opposition, ndlr] et mon copain est dans l’association RAJ [Rassemblement action jeunesse, une association active dans le Hirak, ndlr] qui est censée nous défendre, mais on sait qu’on ne doit compter que sur nous-mêmes pour cette lutte-là».
Pour préparer cette manifestation, «on doit être discrets jusqu’au jour J», a recommandé Karim, âgé de 50 ans, qui est rentré récemment de France où il vivait, jusqu’au jour où un Algérien a tenté de l’assassiner, relate Libération. Ainsi, pour Hamid, les homosexuels ne sont en «sécurité nulle part», en raison de leurs compatriotes qui «sont coincés par la religion et les traditions».
Enfin, Fodil, 36 ans, a évoqué les conditions d’accès à l’emploi des homosexuels, soulignant que «les entreprises refusent de nous employer», car «ici, le gay est considéré comme porteur d’une maladie contagieuse». «On se bat pour pouvoir choisir notre vie et travailler sans discrimination», a-t-il ajouté, selon le quotidien français.