Les homosexuels algériens comptent se faire entendre à l’occasion du 1er anniversaire du Hirak

«Le Hirak des gens libres» est le slogan choisi par des homosexuels algériens qui comptent faire entendre pour la première fois leurs revendications d’égalité vendredi 21 février à Alger, à l’occasion de la marche hebdomadaire coïncidant avec le premier anniversaire du Hirak.
Sputnik

Des homosexuels algériens ont décidé de manifester pour la première fois avec une banderole commune vendredi 21 février, à l’occasion du premier anniversaire du Hirak, le mouvement populaire de contestation né le 22 février 2019, indique Libération.

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Le quotidien précise que ces manifestants viennent de partout dans le pays pour «se faire entendre ou mourir». Tout en indiquant qu’ils vont manifester avec le slogan «Le Hirak des gens libres», ces homosexuels interrogés par Libération ont prévu d’appeler leurs concitoyens au respect de l’article 32 de la Constitution qui proscrit toute «discrimination pour cause de naissance, de race, de sexe, d’opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale».

Quelques témoignages

S’exprimant au micro de Libération, Hamid précise: «Je suis militant du RCD [Rassemblement pour la culture et la démocratie, un parti d’opposition, ndlr] et mon copain est dans l’association RAJ [Rassemblement action jeunesse, une association active dans le Hirak, ndlr] qui est censée nous défendre, mais on sait qu’on ne doit compter que sur nous-mêmes pour cette lutte-là».

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Pour sa part, Habiba, 22 ans, conductrice de poids lourds, a révélé que «pour les filles c’est un peu moins dur». «Nous serons dans la manifestation anniversaire du 21 février pour revendiquer le même combat, les mêmes obligations et surtout les mêmes droits que les autres Algériens», a-t-elle déclaré.

Pour préparer cette manifestation, «on doit être discrets jusqu’au jour J», a recommandé Karim, âgé de 50 ans, qui est rentré récemment de France où il vivait, jusqu’au jour où un Algérien a tenté de l’assassiner, relate Libération. Ainsi, pour Hamid, les homosexuels ne sont en «sécurité nulle part», en raison de leurs compatriotes qui «sont coincés par la religion et les traditions».

Enfin, Fodil, 36 ans, a évoqué les conditions d’accès à l’emploi des homosexuels, soulignant que «les entreprises refusent de nous employer», car «ici, le gay est considéré comme porteur d’une maladie contagieuse». «On se bat pour pouvoir choisir notre vie et travailler sans discrimination», a-t-il ajouté, selon le quotidien français.

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