La nouvelle station balnéaire de Taghazout Bay, l’un des projets phares lancé en décembre 2014 de la stratégie touristique du Maroc, a pour spécificité la promotion du tourisme durable axé essentiellement sur le maintien de l’authenticité socioculturelle et le bien-être des communautés d’accueil, en plus de la préservation des ressources naturelles.
Ainsi, lors d’une visite d’inspection samedi 8 février, le souverain chérifien s’est mis en colère contre les responsables en constatant de graves irrégularités dans l’exécution du projet, a rapporté la presse locale qui indique, lundi 17 février, que le roi a donné des instructions pour arrêter le chantier et démolir des constructions, des villas et une partie des hôtels non conformes aux lois de l’urbanisme.
La colère du roi Mohammed VI
Selon le site d’information Al Ahdath Al Maghribia, le souverain «est resté quatre heures» dans cette station considérée comme l’une des plus importantes en Afrique du Nord et qui s’étale sur 650 hectares.
Sur ordre de Mohammed VI, une commission d’enquête a passé au crible toutes les réalisations du chantier. Elle y a relevé des infractions comme «l’empiètement des constructions sur le domaine public, surtout la voie publique et les espaces verts, et les conditions de dégradation dans lesquelles se trouve la seule voie desservant et longeant cette station», ajoute la même source.
Des sanctions sont également attendues à l’encontre de plusieurs hauts responsables locaux et des acteurs publics, avec à leur tête la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) qui est l’un des grands partenaires dans ce projet.
La station de Taghazout Bay, un exemple du tourisme durable
S’étendant sur une bande côtière de 4,5 kilomètres au nord d’Agadir, le site de Taghazout sera composé d’infrastructures touristiques et résidentielles.
Le projet prévoit des académies sportives en faveur des jeunes de la région et des sportifs nationaux et internationaux de haut niveau.
La station de Taghazout Bay a été conçue dans l’esprit de la préservation de la biodiversité et de l’optimisation de la gestion des ressources naturelles, avec notamment la réutilisation des eaux usées et la promotion de l’efficacité énergétique et d’une consommation responsable.
Le coût de l’investissement s’élève à 10 milliards de dirhams (950 millions d’euros).