Plus de 200 étrangers arrêtés dans des manifestations populaires en 2019 en Algérie

Pas moins de 223 étrangers de différentes nationalités ont été interpellés pour «infiltration de manifestations» en 2019, en Algérie, indique la police nationale, précisant que «la majorité ont été libérés alors que 24 autres ont été expulsés et 10 autres déférés devant la justice».
Sputnik

Depuis le début des manifestations en Algérie, le 22 février 2019, plus de 200 ressortissants étrangers ont été arrêtés «pour infiltration» des marches populaires, a affirmé lors d’une conférence de presse Aïssa Naili, contrôleur de police et directeur de la sécurité publique à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).

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Ainsi, le responsable a indiqué que «223 ressortissants de différentes nationalités ont été arrêtés pour infiltration des manifestations», précisant que la police a sécurisé les marches «avec beaucoup de professionnalisme».

Par ailleurs, M.Naili a précisé que la participation de ces personnes «était de bonne foi pour certains et à d'autres fins pour d'autres». «La majorité des personnes étrangères interpellées ont été libérées alors que 24 autres ont été expulsées et 10 autres déférées devant la justice».

Le cas de la députée Mathilde Panot

Dans une déclaration à la presse sur l’affaire de la députée française Mathilde Panot, lundi 7 octobre 2019, Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères, avait estimé que ce qu’elle avait fait à Bejaïa était une «atteinte à la souveraineté nationale» algérienne.

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Le diplomate a immédiatement souligné que la députée de La France insoumise n’avait jamais été interpellée, malgré sa participation à des actions de protestation.

«Il n’y a pas eu d’interpellation», a-t-il déclaré, rappelant qu’elle était venue en Algérie «avec un visa touristique et avait essayé de faire des choses qui n’ont rien à voir avec le tourisme».

«Si un parlementaire, un politique ou même un journaliste algérien participait à des manifestations à l’étranger, comment le pays hôte va-t-il le prendre?», s’est interrogé le diplomate, affirmant qu’«il s’agit d’une atteinte à la souveraineté nationale […]». «Elle est parlementaire en France et non pas en Algérie», a-t-il conclu.

Mathilde Panot et ses accompagnateurs ont été retenus pendant plusieurs heures par la police, alors qu’ils tentaient de se rendre à Béjaïa.

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