Lancé au Royaume-Uni, le concept du Dry January, ou mois de janvier sans alcool, a été repris par la Fédération Addiction. Cette initiative est soutenue par plusieurs autres associations, elle est l’occasion de soulager son organisme des effets négatifs de la consommation régulière d’alcool, mais aussi de mieux se rendre compte de l’influence de celle-ci sur notre vie quotidienne.
Michel Lejoyeux, spécialiste des addictions, a expliqué à France Info que plus l’habitude de consommer de l’alcool est forte, plus un arrêt comme le Dry January apporte des effets positifs.
«Si vous buvez deux à trois verres d'alcool par jour, les effets vont être nets : faire baisser la tension artérielle, avoir une meilleure mémoire, un meilleur sommeil et avoir un meilleur moral», a-t-il indiqué.
En janvier 2019, quatre millions de Britanniques s’étaient ainsi sevrés après une période de fête où la consommation de boissons alcoolisées est souvent importante. Quelques milliers de Français s’étaient également lancé ce défi. En 2020, en France, des associations d’addictologues, de patients, d’étudiants mais aussi la Ligue contre le cancer font campagne pour le Dry January, selon CNews.
Les organisateurs ont évoqué d’autres avantages du mois sans alcool, comme la perte de poids, une peau plus belle et une consommation d’alcool mieux maîtrisée sur le long terme, en plus d’un avantage certain pour le porte-monnaie.
Une initiative abandonnée par le gouvernement
Alors que l’agence Santé Publique France, liée au ministère de la Santé, organise chaque année le Mois sans tabac en novembre, elle ne soutiendra pas le Dry January. La déléguée générale de la Fédération addiction, Nathalie Latour, a pointé du doigt l’influence du lobby du vin sur le gouvernement. Selon l’OCDE, la France est le troisième plus gros consommateur d’alcool au monde, avec 11,8 litres d’alcool pur par habitant, contre 9,1 pour la moyenne des pays membres.