Suite à l’adoption par le Congrès américain de sanctions contre le projet du gazoduc Nord Stream 2, la chancelière allemande a réitéré que son pays s’opposait à toute mesure extraterritoriale de la part des États-Unis.
«Nous sommes contre les sanctions extraterritoriales, et cela ne date pas d’hier: nous avons le même problème avec l’Iran […]. Nous allons suivre la situation autour de Nord Stream 2», a promis M.Merkel.
Par ailleurs, elle a affirmé que les nouvelles sanctions américaines étaient susceptibles de compliquer les négociations gazières entre la Russie et l’Ukraine.
Sanctions contre le Nord Stream 2
Mardi 17 décembre, le Congrès américain a adopté des sanctions contre le Nord Stream 2 qui visent les entreprises collaborant au projet. L’Union européenne a dénoncé le vote du Congrès.
Pour sa part, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a qualifié les sanctions américaines de «violation directe du droit international» et d’«exemple flagrant de concurrence déloyale».
La position de Berlin
L’Allemagne juge le gazoduc Nord Stream 2 crucial pour son approvisionnement en gaz naturel, alors que les États-Unis et certains de ses alliés européens considèrent le projet comme un renfort de l’influence de Moscou en Europe.
Selon le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, la politique énergétique européenne «est décidée en Europe et non aux États-Unis».
«Nous rejetons par principe les interventions et les sanctions extérieures ayant des effets extraterritoriaux», a indiqué le chef de la diplomatie allemande sur son compte Twitter.