Le quotidien Bild s’est intéressé à une nouvelle «astuce» qui permettrait à Washington de sanctionner les participants au projet de gazoduc Nord Stream 2 à travers son budget militaire plutôt que par l’adoption d’une loi de sanctions, selon le processus habituel.
La société suisse Allseas, qui pose des tubes et des câbles sous-marins, pourrait être ciblée par ces sanctions, tout comme les entreprises allemandes qui collaborent avec Gazprom ou, comme Uniper, participent au financement du projet.
Il leur reste peu de temps
Cette méthode inhabituelle pour imposer des sanctions a été adoptée par les États-Unis car la construction du gazoduc entre la Russie et l’Allemagne devrait s’achever d’ici seulement trois mois environ. Étant donné que ces mesures devraient être dirigées contre les entreprises impliquées dans sa construction, les autorités américaines manquent de temps pour faire passer une loi de sanctions d'une portée aussi considérable.
«Si plus personne ne construit, plus personne ne peut être puni», a déclaré une source du Bild.
Le sénateur Jim Risch, président du Comité des affaires étrangères du Sénat américain, avait également confirmé ces informations à Defense News, en marge du Forum sur la sécurité internationale d'Halifax.
Nord Stream 2
La mise en exploitation du gazoduc est programmée pour la fin de 2019.
Le 30 octobre, le Danemark a donné son feu vert à la pose du gazoduc Nord Stream 2 sur son plateau continental en mer Baltique. Ce pays scandinave était le dernier dont l'autorisation était requise pour poursuivre les travaux.