Le Kremlin a réagi au tir expérimental d'un missile balistique américain interdit par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), abrogé cette année, dénonçant les démarches mises en place par Washington avant même que l’accord n’ait été enterré.
«Nous avons à plusieurs reprises répété que les États-Unis se préparaient depuis longtemps à violer les termes du FNI. Ceci est une preuve éloquente du fait que l'accord a de facto été brisé à l'initiative des États-Unis, ce qui est regrettable pour nous», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence.
Un missile autrefois interdit
Washington a testé le 12 décembre un nouveau missile balistique non nucléaire de portée moyenne, tiré depuis une rampe de lancement terrestre. Il avait auparavant été interdit par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Le 18 août, le Pentagone avait déjà testé un premier prototype de moyenne portée, mais il s'agissait d'un missile de croisière, dont la trajectoire est guidée. Il s'agissait du premier essai du genre depuis que les États-Unis ont pris la décision de se retirer du FNI, signé avec la Russie en 1987, qui interdisait ces tests. Washington a accusé Moscou de ne pas en avoir respecté les termes, ce que Moscou a démenti.