Dans un communiqué publié sur son site officiel, le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP), affilié à la Fédération syndicale unitaire (FSU), a affirmé qu’un étudiant d’origine marocaine a été agressé par des membres d'une organisation «ultra-violente d'extrême droite» près de l’université de Nanterre.
«Lundi 4 novembre aux alentours de 19h, entre le parvis de la gare de Nanterre-Université et la maison des étudiants, un étudiant habillé d'une veste aux couleurs du Maroc s'est fait passer à tabac par une douzaine de membres d'une organisation ultra-violente d'extrême droite appelée "les zouaves paris" ou "ouest casual" sur Facebook», indique le communiqué.
La même source précise que le groupe qui a agressé la victime était composé de 12 membres équipés «de béquilles, de casques de moto et de parapluies». Ils distribuaient des tracts non signés sur le parvis de la gare de Nanterre-Université, a-t-elle ajouté, soulignant que cette organisation n'en était pas «à son coup d'essai». «Elle organise régulièrement des "ratonnades" et autres rixes ultra-violentes dans les rues de la capitale», soutient SNESUP-FSU.
Selon le syndicat, l'étudiant a été pris en charge par les pompiers sur le campus et conduit à l'hôpital le soir même. «Il souffre de plusieurs commotions et de troubles psychologiques», explique-t-il.
SNESUP-FSU interpelle le gouvernent
Ainsi, l’organisation syndicale tire la sonnette d’alarme quant à la recrudescence de la violence à l’université de Nanterre.
«La situation sur le campus de Nanterre devient de plus en plus inquiétante, la sécurité des étudiants et des personnels n'est plus assurée», souligne le communiqué. À cet effet, SNESUP-FSU demande «aux pouvoirs publics de prendre les dispositions nécessaires afin de faire cesser sans délai et de façon pérenne cette insécurité». A contrario, le syndicat prévient qu’il soutiendra toutes les actions de protestation qui seraient engagées par les personnels de l'université de Nanterre, «se sentant menacés».
En conclusion, s’offusquant de ce climat d’insécurité, SNESUP-FSU met en garde que «toutes celles et tous ceux qui se font aujourd'hui les spectateurs passifs de cette violence ou qui contribuent à populariser à des fins électorales les idées de l'extrême droite en sont les complices».