Le 14 août 1844, Marocains et Algériens ont combattu ensemble contre les forces d’occupation françaises près d'Isly, dans la région d’Oujda, à la frontière algéro-marocaine. Le Maroc célèbre aujourd’hui le 175e anniversaire de cette bataille, surnommée depuis la Bataille d’Isly, un des évènements incontournable, selon la presse locale, qui a jeté depuis longtemps les bases d’un destin maghrébin commun.
La bataille d'Isly du 14 août 1844, Le Maroc se sacrifie et déclare la guerre à la France pour empêcher que la France ne colonise l'Algérie. #Maghreb #Maroc #Algérie pic.twitter.com/6Ivk8l6uk5
— DZPower (@DzPowerNews) June 26, 2019
Le Maroc avait déclaré la guerre à la France pour l’empêcher de coloniser l'Algérie, en dépit du Traité de paix de la Tafna, conclu le 30 mai 1837 entre l’Émir Abdelkader, côté algérien, et le maréchal Bugeaud, côté français. Le Sultan Moulay Abderrahmane du Maroc était un fervent soutien de la résistance algérienne, avec à sa tête l'Émir Abdelkader.
Raïssa Leï devant le #tableau La #Bataille d'#Isly, 14 août 1844, d'Horace Vernet.
— Kif-Kif Bledi (@KifKifBledi) November 10, 2018
Des membres de sa tribu ont participé à la bataille qui s'est déroulée près d'#Oujda au #Maroc.
Plus d'infos sur le tableau ici : https://t.co/AUMNgj0ZyL pic.twitter.com/gSoVqcyJtx
Lors de cette bataille, l’empire chérifien avait aligné plus de 50.000 hommes, essentiellement des cavaliers appuyés par des volontaires venus notamment des tribus de Beni Iznassen, Beni Oukil et Angad. Le refus du Maroc d’accéder aux requêtes de la France lui demandant de lui livrer l'émir Abdelkader, le chef de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie, avait exaspéré Paris, qui accusa l'empire chérifien d'avoir violé le Traité d'amitié franco-marocain.
Quand le Maroc défendait l'Algérie C’est dans un peu + 1 mois que le Maroc commémorera la bataille d’Isly (14 aout 1844) ou quand le Maroc combattait pour l’Algérie. Cet anniversaire montre l'engagement constant du Maroc pour la défense de la dignité et de la liberté de l'Algérie pic.twitter.com/lDT5Xliwyh
— hannibal Barka (@bassemvaudais) June 29, 2018
La bataille s’est soldée par une victoire de l’armée française.
Les relations algéro-marocaines
Selon le quotidien, l’élément qui a contribué à enclencher cette nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays est le discours positif, sinon neutre, des autorités marocaines, loin de l’habituelle discorde, à l’égard des évènements qui secouent l’Algérie depuis le 22 février.
Par ailleurs, souligne le journal, les dernières interventions des autorités marocaines, dont la plus importante est le message du roi Mohammed VI, suite à la victoire de l’Algérie à la CAN 2019, dans lequel il a réaffirmé son engagement «à garder la main tendue en direction de nos frères en Algérie» ont accéléré les choses côté algérien.
L’Algérie post-Bouteflika
«L’Algérie de l’après-Bouteflika sera dans l’intérêt du Maroc. Et la décision naturelle des nouveaux responsables algériens est l’ouverture des frontières», avait-t-il déclaré, souhaitant au «peuple algérien un avenir prospère». Le responsable avait également souligné qu’il y avait «un espoir depuis plusieurs années, qui est toujours là».
En 1994, l’Algérie fermait sa frontière avec le Maroc, après que ce dernier a accusé les services de renseignement algériens de complicité dans l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech. L’Algérie conditionne la réouverture de la frontière par un accord de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.