Le 8 décembre 2018, une jeune femme de 19 ans a eu la tête fracassée par des policiers en marge d’une manifestation de Gilets jaunes à Marseille. Elle s’est écroulée après avoir été touchée à la cuisse par un tir de LBD. Elle aurait ensuite été violemment matraquée et aurait reçu des coups de pied, entraînant un traumatisme crânien et une grave hémorragie.
En avril, le procureur de la République de Marseille a lancé une enquête préliminaire pour «violences aggravées par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion». Une enquête de l’IGPN a également été ouverte.
«Aucune mesure n’a à ce jour été prise à l’encontre du moindre policier», indique le média.
Les policiers toujours pas entendus
Dans le même temps, des preuves — comme le rapport faisant état de l’ensemble des interventions des policiers la journée du 8 décembre — ont disparu, alors qu’elles auraient pu être exploitées par la justice, indique Mediapart.
Contacté par le média, l’avocat de la victime, Brice Grazzini, accuse l’IGPN de ne pas aller au bout des choses et d’éviter de «poser les questions qui fâchent».
Vingt agrafes et dix points de suture
Une photo prise après son opération le 19 décembre et publiée par Mediapart, montre deux très longues cicatrices sur le crâne de la victime, avec une vingtaine d’agrafes et une dizaine de points de suture.
Fin avril, la jeune femme a porté plainte contre la police pour «tentative d’homicide» et «violences volontaires».