L’IGPN, saisie par le préfet au sujet d’un manifestant violemment matraqué par un policier, le 30 mars 2019, et blessé à la tête, a rendu son rapport après des mois d’enquête. En détaillant la scène, la police des polices précise qu’il n’y a pas eu «d’intention coupable» de la part du policier. Le procureur de la République a décidé de classer la plainte, relate l’Est républicain.
Le jeune homme de 22 ans avait été blessé à la fin d’une manifestation organisée par les Gilets jaunes à Besançon. La vidéo, réalisée par la caméra de Radio Bip, avait alors fait le buzz.
Scène d'une violence inouïe ou l'on voit un policier frapper avec sa matraque, à la tête, un manifestant #GiletJaune qui semble pacifiste lors de l'#acte20 des Gilets Jaunes à #Besançon - #acteXX | Reportage complet dans la soirée | Images @emma_audrey_fr pic.twitter.com/MXsqvvsS22
— Média 25 (@m25_fr) 30 марта 2019 г.
Une grenade perdue
L’épisode n’a duré que quelques secondes et a été analysé grâce aux vidéos réalisées par la radio locale et une caméra de vidéosurveillance dans la rue.
«Il s’agissait d’une des manifestations les plus violentes du mouvement», précise le procureur de la République, Étienne Manteaux.
«Monsieur P., à qui on ne reproche aucune exaction, précise M.Manteaux, effectue un geste en direction de cette grenade.» Mais un policier qui courait derrière son collègue a pensé que le jeune homme voulait ramasser l’objet, comme il le précisera au cours de son audition. Cinq secondes plus tard, il a violemment matraqué le jeune homme, le blessant à la tête. Son collègue a tout de suite ramassé sa grenade et les interpellations se sont poursuivies.
Classement sans suite
«Au vu de ces éléments objectifs, j’ai donc décidé d’un classement sans suite.» Deux recours sont désormais possibles pour le Gilet jaune, ajoute l’Est républicain: une contestation devant le procureur général ou une citation directe devant le tribunal correctionnel.