Non seulement l’acte 46 des Gilets jaunes du 28 septembre à Toulouse a été marqué par des tensions entre manifestants et forces de l’ordre, mais aussi ces dernières sont accusées d’avoir pris à partie des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Le HuffPost a contacté la branche toulousaine de l’association qui a confirmé les faits. Selon la LDH, le groupe de cinq observateurs de l’Observatoire des pratiques policières (OPP) a été pris à partie, trois observateurs ayant été touchés, deux ayant reçu des coups de matraque et l’un souffrant de «contusions et d’une côte fêlée».
Les forces de l'ordre matraquent les observateurs de la LDH. Puis ils me matraquent aussi, alors que je suis identifié presse. #Acte46 #GiletsJaunes #toulouse pic.twitter.com/Z5Zboevs2i
— Frédéric RT France (@frederic_RTfr) September 28, 2019
À #Toulouse la police tabasse et insulte la Ligue des droits de l'homme ! "je vous emmerde la ldh, vous nous pétez les couilles !" RIP le pays des droits de l'homme. #GiletsJaunes #acte46 #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/sjSznW9sCT
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) September 28, 2019
Les observateurs «ont été insultés, menacés, gazés, frappés et matraqués alors qu’ils ne faisaient que remplir leur mission. [...] Pierre, un des observateurs, vient d’être pris en charge par les pompiers après cette nouvelle agression», a déclaré l’organisation.
Dans son communiqué, l’OPP évoque l’hypothèse d’un ordre donné par la hiérarchie pour expliquer cette prise à partie. «Soit le préfet et le DDSP [directeur central de la sécurité publique, ndlr] ont donné des ordres pour faire des observateurs des "persona non grata" [...] soit les unités de police sur le terrain font ce qu’elles veulent, mènent une sorte de "guerre privée" aux observateurs de l’OPP en échappant à tout contrôle de leur hiérarchie», écrivent les responsables, qui promettent de ne pas lâcher l’affaire.
À Toulouse, environ un millier de personnes ont battu le pavé lors de l’acte 46 des Gilets jaunes. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et d'un canon à eau à plusieurs reprises. Les forces de l'ordre ont été la cible de «projectiles, d'outrages et d'injures» et ont procédé à cinq interpellations, selon un communiqué de la préfecture.