Lors de son intervention à la 2e session du Congrès international de la justice, à Marrakech, Abderrachid Tabi, président de la Cour suprême d’Algérie, a affirmé que malgré les «tribulations tragiques», les retrouvailles entre les peuples marocain et algérien «sont inéluctables», a rapporté la presse locale.
Ainsi, intervenant lors de ce congrès tenu sous le thème Justice et investissement; défis et enjeux, qui a enregistré la présence de plus de 800 participants dont plus de 40 ministres de différents pays, M.Tabi a souligné que «les liens religieux, culturels et linguistiques, ainsi que le destin commun du Maroc et de l’Algérie ont modelé les sentiments mutuels de fraternité, et sont devenus matériellement et spirituellement indissociables».
En conclusion, tout en regrettant l’état actuel des relations entre l’Algérie et le Maroc, Abderrachid Tabi a affirmé que «nos âmes ont soif de se rencontrer, elles aspirent à renforcer les ponts d'affection, à consolider les relations de miséricorde et à activer les moyens de communication, de solidarité et d’entraide».
Les déclarations de l’ex-président de l’Assemblée algérienne
Évoquant la position de son pays sur cette question, M.Saadani avait souligné que «l’Algérie a versé pendant 50 ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse».
L’ancien numéro trois de l’État algérien avait mis également l’accent sur le fait que «la question du Sahara [occidental, ndlr] doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations».
Lors de son passage au forum du journal gouvernemental Ech Chaâb (Le Peuple, en arabe), Hassan Rabhi, ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, a répondu aux déclarations de l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Amar Saadani concernant le Sahara occidental.
«C’est une déclaration qui n’engage que son auteur», a-t-il affirmé, précisant que «la question du Sahara occidental relève des questions de décolonisation prises en charge par les Nations unies et sa légitimité est reconnue par de nombreux États». «La position de l’Algérie vis-à-vis de cette question est claire», a-t-il souligné.
En 1994, l’Algérie avait pris unilatéralement la décision de fermer sa frontière avec le Maroc, après que ce dernier a accusé les services de renseignement algériens de complicité dans l’attentat contre l’hôtel Atlas-Asni de Marrakech. Actuellement, Alger conditionne la réouverture de la frontière à la conclusion d’un accord de coopération sécuritaire dans la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.