L’homme qui voulait manifester en soutien à Harpon «conteste toute apologie du terrorisme»

Placé en garde à vue après sa tentative d’organiser une manifestation de soutien à l'auteur de la tuerie de la préfecture de police de Paris, Hadama Traoré a été relâché jeudi 10 octobre. Selon son avocate Yael Scemama, le militant n’a en aucun cas voulu soutenir les actes de Mickaël Harpon.
Sputnik

Bien que l’enquête à son encontre se poursuive, Hadama Traoré, organisateur du rassemblement en soutien à Mickaël Harpon, a été remis en liberté jeudi 10 octobre.

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«Les enquêteurs au bout de 24 heures ont considéré qu'ils n'avaient pas suffisamment d'éléments pour prolonger la garde à vue ou le déférer à un magistrat», a déclaré son avocate Yael Scemama à France Info avant d’ajouter qu’à l’heure actuelle il n’y avait pas de charges contre lui.

Selon Yael Scemama, son client «conteste avec fermeté toute apologie du terrorisme».

«Je crois qu'on peut dire qu'il a pu être maladroit dans la manière dont il a pu dire des choses, mais en aucun cas, encore une fois, il n'a voulu soutenir d'une quelconque manière les actes auxquels s'est livré Mickaël Harpon», a-t-elle expliqué au média.

Un rassemblement polémique

Dans un message posté sur Facebook, Hadama Traoré, un activiste politique d'Aulnay-sous-Bois, a appelé le 9 octobre à manifester en soutien à Mickaël Harpon, à Gonesse, dans le Val-d'Oise, tout en prétendant que l’auteur de l’attaque n’était pas un «extrémiste religieux» mais qu’il souffrait au travail du fait de son handicap.

Un imam fiché S fait son apparition dans l’attentat au sein de la préfecture de police

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a décrit la manifestation comme «en soutien à l'assassin de la préfecture de police» et a annoncé qu’elle serait interdite. Il a également demandé que «les propos odieux» d’Hadama Traoré «soient dénoncés au procureur de la République, sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale».

Par la suite, Hadama Traoré a été placé en garde à vue et son domicile a été perquisitionné. Son ordinateur et son téléphone ont été saisis.

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