Dans une déclaration à la presse, Hassan Rabehi, ministre algérien de la Communication et porte-parole du gouvernement, a salué la position de l’Union européenne sur la présidentielle du 12 décembre, indiquant qu’elle dénotait son «plein respect du peuple et de l'État algériens», rapporte l’Algérie Presse service (APS). La position de l’UE se tient aux antipodes de celle exprimée par Marie Arena, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen, dénoncée par le chef de l’armée et la classe politique algériennes.
«Tout un chacun est libre d'exprimer sa position, mais l'UE en tant qu'institution regroupant tous les pays de l'Union, a exprimé son plein respect du peuple et de l'État algériens, mais aussi des mesures prises [...] pour garantir une élection libre, régulière et indépendante, et c'est l'objectif du peuple et de l'État algérien», a déclaré le ministre.
La position de l’UE
Maja Kocijancic, porte-parole du Service européen pour l'action extérieure, a précisé lundi 30 septembre dans une déclaration à l’APS la position de l’Union européenne (UE) sur la crise en Algérie, après la polémique déclenchée par les propos de Mme Arena.
«L’UE suit avec beaucoup d’attention les développements en Algérie et a encouragé depuis le début les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue et de responsabilité. Nous maintenons cette ligne», a-t-elle déclaré, soulignant que «nous espérons que les élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien, dans le respect des droits fondamentaux et dans un climat d’apaisement».
La responsable a également mis en avant le partenariat entre l’UE et l’Algérie et réaffirmé l’engagement de l’UE «à continuer à approfondir les relations avec l’Algérie, dans le respect de la souveraineté du peuple algérien».
Qu’a dit Marie Arena?
Ces propos ont été considérés par de nombreux politiques algériens et par le haut commandement de l’armée comme «une tentative flagrante d’ingérence», visant à perturber la tenue de la présidentielle du 12 décembre.