Suite au refus de dizaines de maires de prendre part à l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie, le Premier ministre Noureddine Bedoui a instruit les membres de son gouvernement, la police et la gendarmerie de mettre à la disposition de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) «tous les moyens» lui permettant l’organisation «dans les meilleures conditions» du scrutin.
«L’ensemble des moyens humains et matériels, que commande une organisation parfaite de cette échéance électorale, sous tous ses aspects, dans le souci d’en garantir un parfait déroulement, dans le respect de la loi et des principes de neutralité, de régularité, de transparence et de crédibilité», doivent être mis à la disposition de l’ANIE, précise l’instruction.
Enfin, la note stipule que «le gouvernement et les institutions publiques doivent rester mobilisés et à l’écoute de toute sollicitation exprimée par cette Autorité indépendante, pour la prise en charge de toute mesure additionnelle requise, qui sera nécessaire à la réussite de la prochaine échéance électorale».
Au moins 80 maires des wilayas (régions) de Tizi Ouzou et Béjaïa ont décidé de ne pas participer à l’organisation de l’élection présidentielle.
Des dizaines de candidats
Dans une déclaration à l’Algérie Presse Service (APS), Ali Draâ indique que 107 candidats ont déjà retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles. Auparavant, il avait affirmé que «les maires ne sont aucunement concernés par le scrutin présidentiel».
La nouvelle loi électorale oblige les candidats à la présidentielle à présenter au moins 50.000 signatures individuelles d'électeurs inscrits sur une liste électorale.