Alors que plus de 80 prétendants à l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie ont déposé leur lettre d’intention et retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), deux candidats suscitent une vive polémique dans la rue et la classe politique. Il s’agit des deux ex-Premiers ministres de Bouteflika, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune. En effet, plusieurs partis et personnalités politiques se sont retirés de la course, laissant ainsi penser que l’armée avait son candidat et que les jeux étaient d’ores et déjà faits.
«Parmi les propagandes colportées par la bande et ses acolytes et qu’il faut combattre, est celle qui tente de répandre l’idée que l’Armée nationale populaire appuie un des candidats aux prochaines présidentielles» a déclaré le chef d’état-major de l’ANP, soulignant que «c’est là une propagande dont le but est de perturber cette importante échéance électorale».
Par ailleurs, le général Gaïd Salah a affirmé «que seul le peuple plébiscitera le prochain président à travers les urnes et que l’Armée nationale populaire ne soutient personne, et c’est un engagement que je prends devant Allah, la patrie et l’histoire».
«L’ère des dictats et de la fabrication des Présidents est révolue»
La revue mensuelle El Djeich («L’armée») du mois de septembre, affirme dans son éditorial que l’ère où le pouvoir désignait les Présidents de la République est révolue.
Dans le sillage de l’engagement pris par l’armée d’accompagner, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, le mouvement populaire du 22 février jusqu’à la satisfaction de toutes ses revendications, El Djeich écrit que «l’ère des dictats et de la fabrication des Présidents est définitivement révolue, comme l’a affirmé le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP».
Des parties qui «tentent de semer des embûches dans le processus de dialogue, en faisant valoir la nécessité d’une période de transition afin d’entraîner le pays dans le piège du vide constitutionnel». Ces mêmes acteurs politiques qui veulent, selon la source, «imposer des conditions irréalisables et des exigences rejetées dans leur totalité, notamment en faisant la promotion de l’idée de la négociation au lieu du dialogue et de la désignation plutôt que l’élection».
Plus de 80 candidats
Dans une déclaration à l’Algérie Presse Service (APS), Ali Draâ a indiqué que 84 candidats avaient déjà retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles.
La nouvelle loi électorale oblige les candidats à la présidentielle à présenter au moins 50.000 signatures individuelles d'électeurs inscrits sur une liste électorale.