Les maires algériens qui refusent d’organiser la présidentielle font réagir l’autorité nationale des élections

Dans une déclaration à la presse, le porte-parole de l’Autorité nationale indépendante des élections en Algérie a affirmé que les maires n’étaient pas concernés par l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 12 décembre.
Sputnik

Répondant à la polémique déclenchée par au moins 80 maires, des wilayas (régions) de Tizi Ouzou et Béjaïa, de ne pas participer à l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie, Ali Draâ, chargé à la communication de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a affirmé que «les maires ne sont aucunement concernés par le scrutin présidentiel».

S’exprimant dans une déclaration au journal Le soir d’Algérie, le responsable a souligné que la loi instituant ladite autorité, votée la semaine dernière par le parlement, était «claire puisqu’elle lui attribue toutes les prérogatives liées au processus électoral jusqu’ici l’apanage de l’administration».

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Depuis le dimanche 22 septembre, les 1.541 communes que compte le pays sont tenues d’engager l’opération de révision des listes électorales, où les secrétaires généraux sont justement les interlocuteurs de l’ANIE, au niveau de ces administrations.

Ainsi, concernant les bureaux des élections fermés au niveau des 80 mairies citées ci-dessus, M.Draâ a affirmé que leur cas relève de «l’aspect sécuritaire pris en charge par d’autres secteurs».

Des dizaines de maires, notamment des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, ont refusé de prendre part au processus électoral, justifiant leur décision par leur «adhésion à la volonté du peuple algérien sous toutes les coutures», qui, selon eux, refuse cette présidentielle.

L’armée algérienne maintient le cap

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Mardi 24 septembre, en visite de travail à la 3e région militaire, à Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne et vice-ministre de la Défense, s’est exaspéré devant «l’acharnement» de ceux «qui persistent à scander des slogans tendancieux», appelant les citoyens à «se mobiliser massivement» pour faire réussir la prochaine élection présidentielle.

Ainsi, le général Gaïd Salah a affirmé que ce scrutin «se déroulera dans des circonstances complètement différentes des précédentes élections, du fait que ce processus électoral n’est plus du ressort de l’administration, mais d’une autorité indépendante qui se chargera d’organiser toutes les étapes du processus électoral, conformément à ce que lui confère la loi, et garantira la transparence et la crédibilité du scrutin», indique un communiqué de la Défense algérienne.

Soixante postulants à la candidature

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Dans une déclaration à l’Algérie Presse Service (APS), Ali Draâ a indiqué que 60 candidats avaient déjà retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles.

Il a précisé que «parmi les postulants au prochain scrutin présidentiel figure des candidats indépendants et des représentants de partis, dont Belkacem Sahli, président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Ali Benflis, président du parti Talaïe El Houriet, Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, Aissa Belhadi, président du Front de la bonne gouvernance, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, Ali Zeghdoud, président du parti du Rassemblement algérien (RA) et Mourad Arroudj, président du parti Errafah».

La nouvelle loi électorale oblige les candidats à la présidentielle à présenter au moins 50.000 signatures individuelles d'électeurs inscrits sur une liste électorale.

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