Le taux de mortalité due au cancer en Algérie prend une proportion de plus en plus inquiétante, estime le professeur Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au centre anti-cancer Pierre et Marie Curie, à Alger, et président de l’Association nationale d’oncologie médicale, en marge de la clôture des 3es journées nationales d’oncologie médicale à Skikda, dans l’est du pays. Il insiste sur le fait que 20.000 décès dus aux cancers et 50.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année dans le pays.
«Ce chiffre est inquiétant et susceptible d’augmenter», prévient le professeur Bouzid, selon le site d’information Horizon Sud. Il souligne que la hausse la plus importante a été enregistrée pour le cancer du côlon, chez les femmes, et de l’anus, chez les hommes.
Les mesures de préventions
Face à cette situation inquiétante, le professeur Kamel Bouzid a annoncé que «les études pilotes de dépistage précoce du cancer de sein à Biskra et du cancer colorectal à Bejaia ont permis d’obtenir des résultats probants susceptibles d’orienter les actions dans les autres wilayas [régions, ndlr]».
Un nouveau service de médecine nucléaire flambant neuf au Centre régional anticancéreux (CAC) dans la wilaya (région) d'Ouargla, dans le sud de l'Algérie, ouvrira ses portes avant la fin de l’année 2019, d’après Fadel Sadek, directeur de la Santé et de la population de cette région, cité par l'Algérie Presse Service (APS). À l'instar de tous les autres services du CAC, celui-ci sera dirigé par une équipe médicale algéro-cubaine.
Le service en question sera doté d'équipements médicaux de haute technologie, consistant en deux appareils gamma-caméras et un labo-chaud, informe le responsable.