La Chine a appelé mardi les États-Unis et l'Iran à la retenue après l'annonce de l'envoi d'un millier de soldats américains supplémentaires au Moyen-Orient et l'avertissement de Téhéran sur le fait que le pays franchira bientôt une limite prévue par l'accord international sur son programme nucléaire.
«Nous appelons toutes les parties à garder la tête froide [...] et à ne pas ouvrir la boîte de Pandore», a déclaré devant la presse le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, interrogé sur les renforts américains. «Les États-Unis devraient notamment changer leur pratique de pression maximale [...]. Non seulement cela ne permet pas de résoudre le problème, mais cela aggrave la crise.»
De son côté, Téhéran a annoncé que ses réserves d'uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l'accord de 2015.
«L'Iran doit prendre ses décisions avec précaution, il ne doit pas abandonner cet accord à la légère», a souligné Wang Yi lors d'un point presse avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moualem, en visite en Chine.
L’Union européenne a refusé de son côté de s’aligner sur Washington et s’est montrée plus prudente dans l’attribution des responsabilités de l’incident.
La République islamique a démenti toute implication dans l’incident en soulignant que si elle décidait de bloquer le détroit d’Ormuz, elle le ferait ouvertement. Les Gardiens de la Révolution iraniens ont par ailleurs pris en charge une quarantaine de membres d’équipage de ces navires.