Gardant ses secrets depuis XVe siècle, ce mystérieux manuscrit enfin déchiffré?

Un chercheur britannique affirme qu’il ne lui a fallu que deux semaines pour déchiffrer le texte le plus énigmatique du monde, le mystérieux manuscrit de Voynich qui date du XVe et que ses prédécesseurs n’ont pas réussi à décoder depuis des siècles.
Sputnik

Gerard Cheshire, universitaire de l'université de Bristol, dit avoir réussi à faire ce que d'innombrables cryptographes, linguistes et programmes informatiques ont échoué à faire. Il affirme avoir déchiffré le code de ce texte considéré comme étant le plus mystérieux du monde, à savoir le manuscrit de Voynich.

​Le manuscrit a été découvert en 1912 entre plusieurs anciens documents jésuites par le libraire antiquaire polonais Wilfred Voynich. Il a essayé de lire le texte, en vain. Avant et après lui, de nombreux scientifiques, et même les services secrets, ont échoué à décrypter ce texte vieux de 500 ans. Une étude sur le parchemin, support du texte, publiée en 2011 permet en effet d'affirmer qu'il a été fabriqué entre 1404 et 1438.

​Mais voilà que cet universitaire détaille son succès dans les pages de la revue Romance Studies.

«J'ai vécu une série de moments "eurêka" lors du déchiffrement du code, suivi d’un sentiment d’incrédulité et d’enthousiasme lorsque j’ai réalisé l’ampleur de la performance, tant par son importance linguistique que par les révélations sur l’origine et le contenu du manuscrit», a déclaré le chercheur.

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«Ce qu'il révèle est encore plus étonnant que les mythes et les fantasmes qu'il a produits», a dit M.Cheshire. Par exemple, le manuscrit a été rédigé par des religieuses dominicaines comme source de référence à Maria de Castille, reine d'Aragon, qui était une grand-tante de Catherine d'Aragon (1485-1536), première épouse du fameux roi d'Angleterre Henri VIII.

Le manuscrit est rédigé en proto-roman, langue de transition entre le latin vulgaire et les langues romanes, y compris le portugais, l'espagnol, le français, l'italien, le roumain, le catalan et le galicien. Bien que la langue ait été largement parlée autour de la Méditerranée au cours du Moyen âge, son écriture était presque inexistante. Les documents importants ou officiels étaient principalement rédigés en latin. C’est ainsi que la langue proto-romane est tombée dans l'oubli.

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L’alphabet proto-roman est une combinaison de symboles inconnus et plus familiers, explique le chercheur dans son article. Il ne contient pas de signes de ponctuation. Il n'y a pas de lettres majuscules et pas de consonnes doubles. De plus, il comprend des diphtongues, des triphtongues, des quadriphtongues et même des quintiphtongues, mais aussi quelques mots et abréviations en latin.

Gerard Cheshire s’apprête désormais à utiliser ces nouvelles connaissances pour traduire l'intégralité du manuscrit. Cela prendra du temps car il compte plus de 200 pages.

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