L’école privée musulmane Philippe Grenier, baptisée du nom du premier député français ayant pratiqué l’islam, a porté plainte pour diffamation contre le ministre français de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, lequel l’avait qualifiée de «salafiste» et avait dénoncé d'importantes carences dans l'enseignement au sein de l’école, selon l'AFP.
Mickaël Ben David, avocat de l’établissement, s’est révolté contre le terme employé par le ministre, affirmant qu’il «travaille sur des dossiers de terrorisme» et qu’il sait «ce que c'est que le salafisme»:
«Je peux vous assurer que ça n'a rien à voir avec cette école».
Il a d’ailleurs dénoncé l’«acharnement à visée politique» contre l’école depuis son ouverture: «Ce sont des professeurs formés comme les autres».
Cependant, le ministre français maintient son intention. Sur Twitter, il a annoncé la fermeture définitive de l’école et le lancement d’un processus de rescolarisation des écoliers:
Une école d’inspiration salafiste m’attaque en diffamation pour l’avoir qualifiée ainsi et pour procéder à sa fermeture. Ma priorité est de protéger les enfants. Les élèves de cette école seront rescolarisés dans d’autres écoles de Grenoble dès cette semaine.
Quant à l’école, elle a lancé la semaine dernière une pétition, signée par 813 personnes, demandant aux politiques et aux médias «d'agir avec responsabilité et d'éviter les insultes, les amalgames et la stigmatisation à l'encontre de cette école, donc du public qui la fréquente».