Le bras de fer se durcit entre le ministre de l'Éducation et une école musulmane

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Le ministre français de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, est visé par une plainte pour diffamation, portée contre lui par une école musulmane de Grenoble. Mécontente du terme «salafiste» employé par le ministre à son égard, l’école a décidé de poursuivre ce dernier en justice.

L’école privée musulmane Philippe Grenier, baptisée du nom du premier député français ayant pratiqué l’islam, a porté plainte pour diffamation contre le ministre français de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, lequel l’avait qualifiée de «salafiste» et avait dénoncé d'importantes carences dans l'enseignement au sein de l’école, selon l'AFP.

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Au mois d’avril, le ministre avait annoncé sur France Inter avoir pris la décision de «fermer une école d'inspiration salafiste dans l'académie de Grenoble». Sur décision du tribunal correctionnel de Grenoble l’école a fait objet d’un jugement de fermeture, mais elle continue de fonctionner et le procès en appel aura lieu le 1er juillet.

Mickaël Ben David, avocat de l’établissement, s’est révolté contre le terme employé par le ministre, affirmant qu’il «travaille sur des dossiers de terrorisme» et qu’il sait «ce que c'est que le salafisme»:

«Je peux vous assurer que ça n'a rien à voir avec cette école».

Il a d’ailleurs dénoncé l’«acharnement à visée politique» contre l’école depuis son ouverture: «Ce sont des professeurs formés comme les autres».

Cependant, le ministre français maintient son intention. Sur Twitter, il a annoncé la fermeture définitive de l’école et le lancement d’un processus de rescolarisation des écoliers:

Une école d’inspiration salafiste m’attaque en diffamation pour l’avoir qualifiée ainsi et pour procéder à sa fermeture. Ma priorité est de protéger les enfants. Les élèves de cette école seront rescolarisés dans d’autres écoles de Grenoble dès cette semaine.

Quant à l’école, elle a lancé la semaine dernière une pétition, signée par 813 personnes, demandant aux politiques et aux médias «d'agir avec responsabilité et d'éviter les insultes, les amalgames et la stigmatisation à l'encontre de cette école, donc du public qui la fréquente».

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