Un établissement scolaire clandestin musulman relié à l'islamisme fondamentaliste, «en l'occurrence salafiste», est en cours de fermeture dans le 14ème arrondissement de Marseille, a déclaré Jean-Michel Blanquer le 18 décembre dans une interview sur BFMTV.
«Ils (les élèves, ndlr) étaient déclarés comme faisant l'objet d'une instruction à domicile, donc il y a eu un mensonge», a indiqué le ministre. Toujours est-il que, poursuit la chaîne, l'école a été fermée en premier lieu pour «le non-respect de conditions d'hygiène et des sorties de secours pas aux normes».
Le ministre a de son côté tenu à souligner qu'une telle école, qui n'étaient pas «dans les normes», pouvait «poser un problème du point de vue de l'ordre public» ou «du respect des règles de base de l'Éducation nationale».
«Nous ne voulons pas que des enfants se fassent endoctriner petits, de cette façon-là», a-t-il fait remarquer.
Le nombre de 30.000 à 50.000 croyants acquis en France au salafisme, dont 10.000 à 12.000 particulièrement «virulents», sur près de 6 millions de musulmans, est avancé par les services de renseignement. En 2016, une source antiterroriste dénombrait 120 mosquées et salles de prière sous influence salafiste, sans compter les lieux soumis à des tentatives de déstabilisation.
Le succès du salafisme est indéniable dans les agglomérations de Paris, Marseille, Lyon et Lille, auprès de jeunes issus de l'immigration, nés en France et séduits par cet islam moins traditionnel que celui de leurs parents, mais aussi chez des convertis qui y trouvent une dimension identitaire forte.