À la suite de l'incarcération du puissant homme d'affaires algérien Issad Rebrab, PDG du groupe agroalimentaire Cevital, le site d'information français Maghreb Intelligence a rapporté que la France était intervenue auprès des autorités algériennes en faveur de l'industriel. Dans un communiqué remis à la presse mercredi 24 avril, l'ambassade de France à Alger dément catégoriquement ces informations.
«L'ambassade de France en Algérie dément formellement les allégations du site Maghreb Intelligence selon lesquelles elle aurait pris attache avec le ministère algérien des Affaires étrangères pour lui demander des renseignements sur les éléments du dossier judiciaire de l'homme d'affaires Issad Rebrab», stipule le communiqué.
Auparavant, le site Maghreb Intelligence avait rapporté une information «sur une intervention officielle des autorités françaises auprès de leurs homologues algériennes» concernant l'homme d'affaires Issad Rebrab.
Le groupe Cevital a des investissements en France. Il est le propriétaire de l'entreprise Oxxo, spécialisée dans la menuiserie PVC, de Fagor-Brandt, société active dans le domaine de l'électroménager, et d'Isla-Mondial qui opère dans le secteur de la viande Hallal. Dernièrement, le groupe a également inauguré une usine à Charleville-Mézières, spécialisée dans la fabrication d'équipements d'épuration des eaux, sensée recruter 1.000 employés.
Une opération mains propres est en cours depuis quelques jours en Algérie. Les 22 et 23 avril, les hommes d'affaires Issad Rebrab, les frères Kouninef et Ali Haddad réputés proches de Saïd Bouteflika, le frère cadet de l'ex-Président de la République, ainsi que huit cadres du ministère algérien de l'Industrie ont été tous placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République du tribunal de Sidi M'Hamed, à Alger.
Enfin, la justice a interdit à un certain nombre de personnes de quitter le territoire algérien. Les noms n'ont pas été dévoilés, mais les médias avaient déjà révélé ceux d'une dizaine d'hommes d'affaires influents, tous liés à l'entourage du l'ex-chef de l'État.