Plus de 300 médecins annoncent leur démission collective au Maroc

305 médecins marocains du secteur public ont annoncé leur démission collective dans une lettre dénonçant «la situation catastrophique» du secteur hospitalier.
Sputnik

En signe de protestation contre «la détérioration du système de santé dans la région», pas moins de 305 médecins exerçant dans des hôpitaux du nord du Maroc ont annoncé leur démission collective, relatent les médias locaux.

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Dans une lettre conjointe adressée au ministère de la Santé, les signataires déplorent «des conditions catastrophiques que connaît le secteur de la santé, ce qui ne répond pas aux conditions scientifiques en vigueur au niveau international».

Les médecins reprochent au gouvernement de ne pas respecter leurs droits ainsi que ceux de leurs patients et dénoncent «l'absence de dialogue social de la part des fonctionnaires».

Le directeur de la santé de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a confirmé à l'AFP avoir reçu la demande de démission collective. Pourtant, selon le responsable, cette démission «reste non fondée juridiquement car chaque médecin doit déposer sa démission unilatéralement».

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Toujours d'après lui, les médecins démissionnaires «continuent de travailler» tout en attendant «un retour du ministère» qui est «engagé dans le processus avec une commission de suivi pour trouver des solutions concertées».

En 2018, plus de 200 médecins marocains du secteur public avaient déjà annoncé leur démission évoquant les mêmes raisons. Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le système de santé marocain reste marqué par un «déficit en personnels» et de «profondes inégalités géographiques et socio-économiques».

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