«Le coordinateur des Nations unies pour les questions humanitaires, Edward Kallon, appelle le gouvernement du Nigeria à apporter une assistance humanitaire et à protéger près de 10.000 femmes, hommes et enfants qui ont été relogés de force à Maiduguri», peut-on lire dans un communiqué rendu public jeudi 11 avril.
«Ils n'ont pas eu le temps de ramasser leurs affaires. Certains n'avaient même pas de chaussures aux pieds», regrette M. Kallon, rappelant aux autorités nigérianes qu'elles sont soumises aux lois internationales de protection des civils.
La branche de Boko Haram affiliée au groupe de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), a attaqué Jakana a de nombreuses reprises. La ville se situe sur l'axe entre la forêt de Beni Sheikh et leur campement de Buni Yadi, dans l'État voisin de Yobe.
Cependant, l'ISWAP est sous la pression d'opérations de l'armée nigériane et de ses soutiens militaires du Tchad et du Cameroun, déployés en masse dans la région du lac Tchad depuis les dernières élections de février.
Boko Haram attaque régulièrement les bases militaires dans l'État de Borno depuis le mois de juillet dernier, faisant des dizaines, voire des centaines de morts.
Le conflit lancé par Boko Haram en 2009 a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de personnes sont toujours déplacées dans le nord-est, où sévit une grave crise humanitaire.