«Bonjour, chers Nigérians et merci encore d'avoir voté pour le Président Buhari hier», écrivait sur Twitter son conseiller en communication, Bashir Ahmad, du Congrès des Progressistes (APC). «Les résultats arrivent un à un et ils sont époustouflants. Le Président a remporté la majorité et #BuhariIsWinning! (Buhari est en train de gagner)», peut-on lire sur ledit compte le dimanche 24 février.
De son côté, le Parti Populaire Démocratique (PDP) demande
«À la Commission Électorale Indépendante (INEC) d'annoncer les résultats tels qu'ils ont été livrés par les bureaux de vote, et de déclarer le candidat du peuple, Atiku Abubakar, le vainqueur de l'élection présidentielle».
Mahmood Yakubu, le président de la commission électorale, a rappelé pour sa part que «seule l'INEC pouvait publier des chiffres, avancer les résultats et proclamer un vainqueur». Les données recueillies dans les quelque 120.000 bureaux de vote des 36 États seront centralisées dans la capitale, Abuja, où le président de la commission électorale devrait annoncer des résultats définitifs dans les jours qui viennent.
Bien que les opérations n'aient pas pu se dérouler dans environ 8.500 bureaux de vote (sur 120.000), l'INEC s'est déclarée «généralement satisfaite» du déroulement du scrutin, dans ce pays de 190 millions d'habitants, aux infrastructures défaillantes et à la corruption généralisée, où organiser un tel scrutin est un défi colossal.
La veille du scrutin du samedi 23 février, le Nigéria, coutumier des violences électorales et postélectorales, a reçu de son voisin, le Tchad, un contingent de 500 soldats pour faire face à d'éventuelles attaques des djihadistes de Boko Haram.