«Légitime» ou «inadmissible»: l'offensive d'Haftar ne laisse personne indifférent

Le début de l'offensive du maréchal Haftar sur Tripoli a suscité un vif soutien des uns et une aussi vive condamnation des autres. Sputnik s'est entretenu avec des représentants des camps opposés.
Sputnik

L'offensive sur Tripoli, dont le début a été annoncé jeudi par le commandant en chef de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa Haftar, vise à libérer la capitale de «groupes terroristes», a déclaré à Sputnik Fathi al Marimi, conseiller du président de la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk.

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«L'opération militaire en cours est absolument légitime. Elle est menée pour le bien de la Libye, pour que la capitale soit libérée des groupes terroristes et pour qu'elle redevienne sûre», a indiqué M.al Marimi.

«L'armée est déterminée à mener l'opération à bien […]. Les soldats ne vont pas attaquer les habitants de la ville ni piller leurs maisons, ils sont venus avec l'objectif de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye», assure l'interlocuteur de l'agence.

Selon une source au sein de l'ANL contactée par Sputnik, à l'heure actuelle, ses troupes se trouvent à peu de distance du centre-ville de la capitale. «Les rues de Tripoli et des villes avoisinantes sont désertes. Il semble que les résidents aient pris la décision de quitter leurs foyers», a fait savoir la source.

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Or, pour le journaliste Abdel Aziz Isa qui vit à Tripoli, l'avancée des forces d'Haftar vers la capitale est «inadmissible»:

«Ses démarches vont à l'encontre des accords signés entre lui et le chef du gouvernement d'union nationale Fayez el-Sarraj», insiste le journaliste.

Toujours d'après lui, les rapports sur la prise de la ville de Gharyan par les forces du maréchal après des combats sur le terrain ne correspondent pas à la réalité. «Les habitants disent qu'il n'y a pas eu d'effusion de sang», précise-t-il.

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La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, du parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.

Suite à l'annonce de l'offensive sur Tripoli, Fayez el-Sarraj a ordonné à ses troupes de se mobiliser et approuvé le recours éventuel à des frappes aériennes pour contrer toute offensive, a annoncé Bloomberg. Dans le même temps, de puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest), loyaux au GNA, se sont déclarés prêts à stopper l'avancée de l'ANL.

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