L'offensive sur Tripoli, dont le début a été annoncé jeudi par le commandant en chef de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa Haftar, vise à libérer la capitale de «groupes terroristes», a déclaré à Sputnik Fathi al Marimi, conseiller du président de la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk.
«L'armée est déterminée à mener l'opération à bien […]. Les soldats ne vont pas attaquer les habitants de la ville ni piller leurs maisons, ils sont venus avec l'objectif de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye», assure l'interlocuteur de l'agence.
Selon une source au sein de l'ANL contactée par Sputnik, à l'heure actuelle, ses troupes se trouvent à peu de distance du centre-ville de la capitale. «Les rues de Tripoli et des villes avoisinantes sont désertes. Il semble que les résidents aient pris la décision de quitter leurs foyers», a fait savoir la source.
«Ses démarches vont à l'encontre des accords signés entre lui et le chef du gouvernement d'union nationale Fayez el-Sarraj», insiste le journaliste.
Toujours d'après lui, les rapports sur la prise de la ville de Gharyan par les forces du maréchal après des combats sur le terrain ne correspondent pas à la réalité. «Les habitants disent qu'il n'y a pas eu d'effusion de sang», précise-t-il.
Suite à l'annonce de l'offensive sur Tripoli, Fayez el-Sarraj a ordonné à ses troupes de se mobiliser et approuvé le recours éventuel à des frappes aériennes pour contrer toute offensive, a annoncé Bloomberg. Dans le même temps, de puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest), loyaux au GNA, se sont déclarés prêts à stopper l'avancée de l'ANL.