La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangère, Maria Zakharova, a réagi aux propos tenus par le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui a déclaré dans un entretien accordé à Sky News que ce que le Président Trump avait fait avec le plateau du Golan était «de reconnaître la réalité du terrain et la situation sécuritaire nécessaire à la protection de l'État israélien».
«Voilà pourquoi Washington et Bruxelles font tout pour que le monde n'apprenne rien de la situation réelle en Crimée, sinon la reconnaissance se produira automatiquement, selon la logique du secrétaire d'État. Nous avons tout compris et corrigerons la stratégie du travail d'information. Merci, M.Pompeo», a écrit la diplomate sur sa page Facebook.
Donald Trump a estimé jeudi sur son compte Twitter qu'«il [était] l'heure pour les États-Unis de reconnaître la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan qui sont d'une importance stratégique essentielle pour la sécurité de l'État d'Israël et la stabilité régionale».
Selon le chef de la diplomatie israélienne, Yisrael Katz, le Président états-unien signera un décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan, en accueillant lundi à la Maison-Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
L'administration états-unienne vient de modifier la dénomination du Golan syrien dans ses documents officiels: désormais, les États-Unis considèrent la région comme «contrôlée» et non plus «occupée» par Israël. Certains observateurs ont interprété ce glissement sémantique comme le prélude à une reconnaissance par Washington de la souveraineté israélienne sur le Golan.
Depuis 1967, Israël occupe quelque 1.200 kilomètres carrés du plateau du Golan qui appartenaient à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le parlement israélien a adopté la loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a qualifié cette annexion d'illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981. Environ 510 kilomètres carrés du plateau du Golan restent sous le contrôle du gouvernement syrien.