Le 25 février, dans son intervention lors de la 40e session du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu à Genève, Mostafa Ramid, le ministre d'État marocain chargé des Droits de l'Homme, a pointé du doigt la responsabilité d'Alger dans la situation que vivent les réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Il a par ailleurs souligné la satisfaction de son pays quant à la participation «pour la première fois de l'Algérie» aux pourparlers de Genève, en décembre dernier, sur la résolution du conflit au Sahara occidental. Dans le même sens, il a annoncé que toutes les parties, ayant pris part à ces pourparlers, avaient donné leur accord pour participer à la deuxième rencontre prévue fin mars.
«Alors que la population du Sahara marocain [occidental, ndlr] connaît un important essor en matière de développement et un climat de démocratie, nos citoyens séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie souffrent d'humiliation quotidienne, de déni de leurs droits fondamentaux et de violation de leurs libertés», a déclaré le ministre marocain. «L'Algérie assume l'entière responsabilité de la détérioration de la situation dans ces camps et des souffrances quotidiennes de ses habitants, notamment en ce qui concerne leur enregistrement, conformément au mandat du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a-t-il encore ajouté.
Dans ce cadre, M.Ramid a affirmé que les résolutions du Conseil de sécurité qui définissent les objectifs de ce processus imposent de «rechercher une solution politique réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis. «Ce qui s'aligne avec la solution politique proposée par le Maroc, dans le cadre de l'initiative nationale d'autonomie», a-t-il encore soutenu.
L'Algérie et de la Mauritanie ont pris part, en tant qu'observateurs et pays voisins, aux pourparlers consacrés à la résolution du conflit au Sahara occidental ayant réuni les 5 et 6 décembre 2018, sous l'égide de l'Onu à Genève, le Maroc et le Front Polisario. La prochaine rencontre doit avoir lieu fin mars.