À quoi s’attendre dans les relations entre la France et l’Algérie?

L’ambassadeur de France à Alger a discuté mercredi 20 février avec le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale algérienne de la coopération économique et parlementaire, ainsi que de la question mémorielle. Les deux responsables ont évoqué les moyens de renforcer les relations bilatérales.
Sputnik

Mercredi 20 février, à l'Assemblée nationale populaire (APN) algérienne, Abdelhamid Si Afif, le président de la commission des affaires étrangères s'est entretenu avec Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France à Alger, selon un communiqué de l'APN. Les deux hommes ont abordé la coopération économique, le dossier mémoriel et le renforcement des relations bilatérales en général en tenant «compte de leurs spécificités dans le cadre du respect mutuel».

Mettant en avant la politique de diversification de l'économie algérienne initiée par le Président Abdelaziz Bouteflika, M.Si Afif a affirmé que son pays «continue de réaliser […] la libération de l'économie nationale de sa dépendance aux hydrocarbures». Dans ce cadre, le responsable a souligné que son institution avait une part de responsabilité dans «le renforcement et la diversification des relations entre les pays amis qui sont en mesure de contribuer à la réussite de cette démarche et ce dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant».

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Concernant l'épineux dossier de la mémoire de la période coloniale et de la guerre d'Algérie, tout en soulignant l'importance du règlement de cette question dans l'assainissement des relations bilatérales entre les deux pays, le parlementaire a exprimé «son souhait de voir les commissions compétentes [mixtes qui traitent les différents aspects de ce dossier, ndlr] finir leur travail dans les plus brefs délais».

Pour sa part, l'ambassadeur de France à Alger a mis l'accent sur «les réalisations des deux pays dans le cadre de leur partenariat tant au niveau économique que commercial». Dans ce domaine, M.Driencourt a souligné que les parlementaires des deux pays «étaient conscients de la nécessité de renforcer la coopération bilatérale».

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Dans le même cadre, le diplomate a souligné l'attachement de Paris à tenir la 4e session de la grande commission interparlementaire. Selon lui, cette dernière «devrait ouvrir la voie à la tenue de plusieurs rencontres entre les parlementaires dans un cadre riche et varié». Encore dans le même sens, Xavier Driencourt s'est déclaré tout à fait disponible à «répondre à chaque initiative parlementaire intervenant dans ce contexte».

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Pour instaurer des relations naturelles entre l'Algérie et la France, quatre dossiers liés à la question mémorielle doivent être réglés entre les deux pays, a déclaré le 10 décembre Tayeb Zitouni, le ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants). Lors de son passage à la radio locale de la ville d'Aïn Témouchent, dans l'ouest de l'Algérie, à l'occasion de la commémoration du 58e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, le responsable a indiqué que la question des archives de la période coloniale, la récupération des crânes des martyrs exposés au musée de l'Homme de Paris, le dossier des disparus de la guerre et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie étaient les quatre dossiers à aborder pour normaliser les relations entre Alger et Paris.

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