La France doit assumer sa responsabilité dans la «collecte de déchets issus de ses essais nucléaires dans le Sahara algérien en 1960», a déclaré El-Hamel Bounaama, le président de l'Association du 13 février 1960. S'exprimant lors d'une conférence publique à Alger, à l'occasion du 59e anniversaire des essais nucléaires français en Algérie, le responsable associatif a mis l'accent sur la nécessité de la prise en charge des personnes récemment contaminées en développant la recherche dans ce domaine.
Il est impératif de mettre en œuvre la «prise en charge immédiate et sérieuse des déchets résultant de ces essais nucléaires», a déclaré M.Bounaama, en soulignant que «cette responsabilité incombe à la France qui garde toujours les cartes de ces essais [à l'exception de celle déclassifiée en 2014, ndlr]».
Le 13 février 1960, la France procédait à ses premiers essais nucléaires dans la région de Reggane, dans le Sahara au sud de l'Algérie. Cet essai nucléaire atmosphérique, dont le nom de code était Gerboise bleue, a été suivi par 56 autres jusqu'à 1966. Le 14 février 2014, une carte montrant les sites où ont eu lieu les explosions nucléaires a été publiée par Le Parisien après sa déclassification sur ordre du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 4 avril 2013. Elle fait état de la propagation du nuage radioactif au-dessus de plusieurs pays africains et même au sud de l'Europe.
Évoquant l'impossibilité pour l'Algérie d'assumer seule la tâche de décontamination d'une zone s'étalant sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés, l'interlocuteur de Spuntik a évoqué la nécessité d'une coopération internationale pour effectuer ce travail.