Mohamed Aïssa, le ministre algérien des Affaires religieuses et des Waqfs, juge le programme des sciences islamiques, dispensé dans les lycées, inadéquat avec les valeurs de tolérance et du vivre ensemble. Il a ainsi appelé à le réformer. Il s'est exprimé samedi en marge de la réunion des conseils scientifiques de son département à Dar El Imam (la Maison de l'Imam), à Alger, au cours de laquelle il apporté un soutien sans faille à la ministre de l'Éducation nationale sur fond de polémique quant à l'interdiction de la prière dans les écoles.
«Le programme des sciences islamiques dans les lycées engendre des "takfiristes [ceux qui excommunient les autres groupes musulmans, ndlr]" et des extrémistes sans qu'ils soient pratiquants», a déclaré le ministre. Afin de mettre un terme à cette situation, il a appelé «le ministère de l'Éducation nationale à accélérer la révision du programme des sciences islamiques dans les lycées».
«Quand les élèves vont à l'école, ils y vont pour étudier, pour apprendre. Ce qui s'est passé à l'École algérienne de Paris, c'est qu'une élève, qu'on a avisée, est sortie dans la cour découverte de l'école et [a prié, ndlr] d'une manière très ostentatoire», a précisé Nouria Benghabrit.