Dans son message à la Nation annonçant sa candidature à sa propre succession pour l'élection présidentielle du 18 avril 2019 en Algérie, Abdelaziz Bouteflika a évoqué son état de santé et a réaffirmé sa capacité à gouverner le pays. Le chef de l'État a ainsi répondu à ceux qui remettent en cause sa capacité à diriger le pays, évoquant son état de santé fragile.
«Bien sûr, je n'ai plus les mêmes forces physiques qu'avant, chose que je n'ai jamais occultée à notre peuple, mais la volonté inébranlable de servir la Patrie ne m'a jamais quitté et elle me permet de transcender les contraintes liées aux ennuis de santé auxquels chacun peut être un jour confronté […]», a déclaré le chef de l'État algérien. «C'est dans ce contexte, en réponse à toutes les sollicitations et dans un esprit de continuité dans l'accomplissement d'un devoir ultime, que j'annonce aujourd'hui ma candidature à l'élection présidentielle du mois d'avril prochain», a-t-il poursuivi.
Suite à l'annonce de la candidature du chef de l'État sortant, Talaie El Hourriyet, du parti d'Ali Benflis, lui-même prétendant à la présidence du pays, a affirmé dans un communiqué que cette «décision irresponsable est susceptible d'enfoncer davantage notre pays dans la crise politique, économique et sociale qui le ronge».
Agé de 81 ans, le Président Abdelaziz Bouteflika est à la tête de l'Algérie depuis 1999. Il est candidat à sa propre succession pour la 5e fois consécutive.
D'après une liste provisoire arrêtée par le ministère algérien de l'Intérieur au 29 janvier, 139 lettres d'intention de candidature ont été déposées en vue de la présidentielle. Parmi les postulants figurent 13 chefs de partis politiques et 126 prétendants indépendants. La date limite du dépôt des dossiers de candidature est fixée au 3 mars 2019 à minuit.