Dans un rassemblement public, le jeudi 14 février à Alger, Abdlemalek Sellal, ancien Premier ministre algérien et directeur de campagne du Président Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa propre succession à l'élection du 18 avril 2019, a rassuré quant à l'acceptation à l'échelle internationale de l'idée d'un éventuel 5e mandat du chef de l'État. Cette déclaration coïncide avec l'information donnée au site Maghreb Intelligence par une source proche de l'Élysée. Selon cette dernière, Paris soutient un 5e mandat de Bouteflika, tout en suggérant aux autorités algériennes de nommer un vice-Président.
«À l'étranger, il n'y a ni refus ni hésitation à propos de la candidature de Bouteflika», a déclaré l'ex-Premier ministre. «Au niveau de toute la République [algérienne, ndlr], il n'y a pas de refus non plus», a-t-il encore ajouté.
Dans ce cadre, le média a affirmé que Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France à Alger, avait intensifié ses rencontres cette année dans le but d'élucider la question de la candidature du Président algérien pour un 5e mandat. Le média a également fait savoir que dans une note à l'Élysée, le diplomate aurait suggéré de soutenir un nouveau mandat de Bouteflika, «du moins le temps de préparer un véritable processus de transition pour régler la crise de sa succession».
D'après une liste provisoire arrêtée par le ministère algérien de l'Intérieur au 29 janvier, 139 lettres d'intention de candidature ont été déposées en vue de la présidentielle. Parmi les postulants figurent 13 chefs de partis politiques et 126 prétendants indépendants. La date limite du dépôt des dossiers de candidature est fixée au 3 mars 2019 à minuit.