Intervenant à la rencontre organisée, le mardi 12 février à Washington, par le think tank Center For The National Interest sur la lutte antiterroriste au Maghreb et au Sahel, Madjid Bouguerra, l'ambassadeur d'Algérie aux États-Unis, a évoqué les relations tendues entre son pays et le Maroc. Selon lui, la position constante de l'Algérie sur «la question de l'autodétermination du Sahara occidental» ne constitue pas un obstacle pour l'édification d'une coopération bilatérale fructueuse avec le Maroc.
«Nous avons toujours dit que nous sommes prêts à travailler avec le Maroc pour améliorer nos relations bilatérales avec une seule condition: que nos frères marocains n'imposent pas de conditions [quant à la position de l'Algérie sur la question du conflit au Sahara occidental, ndlr]», a affirmé le diplomate.
Dans ce sens, Nasser Bourita a rappelé que le roi Mohammed VI avait appelé, dans son discours du 6 novembre 2018, l'Algérie à un dialogue bilatéral «franc et direct». Selon lui, le souverain marocain avait «proposé à cet effet la création d'un mécanisme souple dont les contours sont à convenir d'un commun accord avec Alger, et qui sera un espace de dialogue bilatéral où seront examinés tous les problèmes sans intermédiaire».